On pourrait croire que ce film va vanter les mérites de cette école alors qu'il va revenir sur les sombres événements de l'année 1989. Vous allez finir par croire que je voue un culte à la mort et aux atrocités et vous aurez sûrement raison. Tout cela me passionne. Si on parle très souvent des tueries de masse aux Etats-Unis comme à Columbine, Aurora, ou tout récemment Roseburg, on se souvient beaucoup moins de celles qui arrivent dans le pays voisin qui aux yeux de tous fait office de bon élève. Polytechnique pourrait être l'un des contes macabres du Canada.
Réalisateur : Denis Villeneuve
Cast : Martin Watier, Maxim Gaudette, Sébastien Huberdeau
Nationalité : Canadienne
Rien à voir, mais en lisant une BD sur des éboueurs et leurs camions-poubelles (BD qui finira sûrement sur Culturemania), j'ai appris que le Canada était le pays qui rejetait le plus de déchet par habitant, devant les Etats-Unis. Tout à fait mon petit monsieur. Mais on est pas là pour parler de qui est le plus gros dégueulasse de la planète, mais bel et bien de cette journée du 6 décembre 1989, à l'École polytechnique de Montréal.
Le film opte pour le noir et blanc, ce qui n'est pas plus mal lorsqu'il s'agit de montrer des gens qui vont se faire tirer dessus. Pas besoin de voir des boyaux gluants et du liquide rouge partout pour comprendre ce qu'il se passe. Ce jour-là, les étudiants révisent, préparent un examen ou mangent des saloperies en attendant que le gras vienne rejoindre leurs notes de cours. Pendant ce temps, Marc Lépine rentre dans l'école avec sa carabine cachée sous une sorte de vieux sac poubelle, ce qui ne semble inquiéter personne : ils pensent surement que le môme fait partie du club de pêche ou du club de paintball du campus.
"Si les jeux olympiques enlevaient la distinction homme-femme, il n'y aurait de femmes que dans les compétitions gracieuses, donc les féministes ne se battent pas pour faire tomber cette barrière"
Marc Lépine a attendu d'avoir épuisé toutes ses ressources financières pour mettre fin à ses jours en emportant avec lui le maximum de féministes. Pour lui, ce concept est une aberration. Il les hait, imaginant qu'ils réussiront à modifier l'histoire au point de mettre des femmes aux fronts de nos deux premières et immondes guerres mondiales. Il va donc mettre à exécution ses projets, sachant son destin depuis de nombreuses années. Il sait qu'on l'appellera le Tueur Fou. Il arrive dans une salle de classe, tire une balle en l'air, demande aux garçons d'aller à droite et aux filles d'aller à gauche. Les garçons, vous pouvez sortir. Les filles vous pouvez périr, comme toutes les autres qui croiseront son chemin ce jour-là. Ainsi, il tuera ce mercredi 6 décembre 14 personnes et en blessera 14 autres, donnant alors un double argument malsain à la NRA. J'ai lu pas mal de choses sur la régulation et la législation des armes à feu selon les pays mais je ne vais pas vous saouler avec ça. Simplement ces petites choses : au Canada, il y a 35 millions d'habitants pour 2 millions d'armes à feu. Aux USA, il y a 319 millions d'habitants pour plus de 300 millions d'armes et il y a une fusillade par jour, seules les plus grosses arrivent dans nos journaux d'informations comme hier soir. Nous, on est 66 millions, et on a 3 millions d'armes. Je propose qu'on fasse ce que disait Mandela il y a déjà tant d'années :
"Take your guns, your knives, and your pangas, and throw them into the sea!"
Note : Les Pangas sont des machettes, pas les poissons.
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