Moi, ce que je voulais vraiment, c'était aller voir Gone Girl. Mais il était 19h30, et la séance était à 20h30, alors tu comprends, on voulait pas avoir à traîner pendant 1 heure dans le froid en attendant le début du film. Et puis, dans les films que l'on voulait voir, un se présentait à 20h10. Bon, tu me diras, ça fait quand même 40 minutes à poiroter, mais c'est toujours mieux non ? Alors un coup de métro, un gaufre infecte de chez Waflle Factory, et nous voilà bien installés dans une salle immense du centre de Paris pour avoir la joie de voir ce film, Samba, annoncé comme le nouveau Intouchable, ne nous le cachons pas. La gaufre me reproche déjà.
Réalisateur : Eric Toledano, Olivier Nakache
Cast : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izia Higelin
Nationalité : Français
J'avoue que le casting me plaît bien. Outre Omar Sy, je me réjouis de retrouver Charlotte Gainsbourg après l'avoir apprécié dans Nymphomaniac. La fille Higelin est là aussi, et c'est plutôt cool. L'histoire, c'est celle de Samba, un Sénégalais arrivé en France il y a 10 ans, qui bosse depuis tout ce temps dans les restos parisiens, à la plonge et bientôt en cuisine. Mais le gaillard n'a pas de papier et va rencontrer Alice, le prototype de la cadre qui a fait un bon burn-out et qui est maintenant bénévole dans une association qui aide les sans-papiers. Voilà le prétexte pour installer un début d'histoire d'amour pseudo-impossible entre la Française et le Sénégalais qui rêve de le devenir. La gaufre tourne, tourne et retourne.
Alors attend. Je vais pas devenir méchant, en tout cas pas totalement. Car y'a pas à chier, beaucoup de vannes sont poilantes, même si trop d'entres-elles se trouvent dans la bande-annonce. Le personnage de Samba est très drôle, et certains personnages secondaires le sont aussi ; je pense surtout à la vieille qui bosse avec Alice à l'assoc, ou à l'autre mec Russe sans papier. Et heureusement que c'est assez drôle, sinon ce serait une vieille histoire d'amour aussi moisie qu'un bon Roquefort. En voyant arriver ce film, je me suis dit : chic, un film à la Polisse qui va nous montrer l'horreur que vivent ces gens entre aéroports, gardes à vue, vie associative et surtout la peur au ventre quotidienne. Pour reprendre une vanne de Samba, on les imagine bien se faire dessus en apercevant un uniforme, même si ce n'est finalement que le postier du quartier qui se casse le cul à finir sa tournée. J'aurai pensé à un film vraiment poignant où Alice arriverait par un tour de maître à sauver Samba, ou à ne pas le sauver d'ailleurs, et le film se serait terminé sur l'horreur du retour dans un pays qu'il avait tout fait pour quitter. Que ça finisse bien ou mal, c'est le genre de sujet où l'on devrait ressortir de la salle sans être capable de parler à la personne qui nous accompagne. Ce genre de film où l'on se regarde discrètement à la sortie pour voir si l'autre à aussi les yeux remplis de larmes. Et là est ma déception, même s'il rentre bien dans sa case de "l'après Intouchable". Mais au lieu d'avoir un film poignant, réaliste et voir même violent, on se retrouve avec une romance sur les toits de Paris avec un chat qui passe, les lumières et cette vieille prostituées de Tour Eiffel.
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Commentaires
Je viens de le voir hier soir. Et de mon plein gré en plus. De toute façon, c'était ça ou le Harry Potter à la française ou les tortues ninjas... J'aime beaucoup Omar, je le trouve tellement naturel. On a vraiment l'impression qu'il ne joue pas un rôle. Évidemment,il accentue son accent de sans papier (en passant, ça ne doit pas être simple de régresser son langage de la sorte). La miss Gainsbourg est bien mais qu'est-ce qu'elle est maigre même si ces gimbes sont agréables à regarder lorsqu'elle est allongée dans son lit. Au final, c'était un bon film, fidèle à Omar. Je ne me suis pas lassé.
Ecrit par Manu8 le mercredi 29 octobre 2014 à 07:53
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