Nous sommes à Hawkings. Savez-vous quelle est la pire chose qui se soit produite depuis quatre ans dans cette petite ville ? C'était un hibou qui avait attaqué la tête de la vieille Gillespie en pensant qu'il s'agissait d'un nid. Rien ne se passe jamais à Hawkings. Rien. Hawkings est une petite ville américaine bien tranquille. Nous sommes en 1983 et les hommes travaillent, les femmes s'occupent de la maison, les écoliers vont à l'école et les jardiniers jardinent. Et puis pas loin, au milieu des bois se trouve le laboratoire National du département Américain de l'énergie. L'histoire de cette année 1983 va nous êtres racontée à travers quatre adorables gamins qui aiment jouer à Donjons & Dragons et faire du vélo lorsque la lune est déjà haute dans le ciel.
Cast : Winona Ryder, David Harbour, Millie Brown...
Création : Matt Duffer, Ross Duffer
Genre : Thriller, Science-fiction, Horreur, Supernatural fiction
Nationalité : Américaine
Dès le départ, je me suis fait la remarque que visiblement beaucoup d'autres se sont faite : on se croirait dans un mélange entre les Goonies, X-files et un téléfilm d'une adaptation de Stephen King : à vrai dire, j'ai surtout pensé au film avec Pennywise le clown qui a traumatisé toute une génération, Il de revenu. Dès les premiers secondes, j'ai su que ce que j'allais voir allait faire partie de ces choses que j'aurai aimé faire moi-même pour qu'elles puissent exister. Et alors quand j'ai entendu le génériques où encore les samples de vieux synthétiseur, j'ai su que j'allais passer 8 heures merveilleuses ! En réalité, je vous mens, car j'ai uniquement vu les trois premiers épisodes et je préfère en parler dès maintenant pour éviter la tentation du spoiler.
- Un truc approche. Il est assoiffé de sang.
- Du cran, Boule de feu !
- Non , sort de protection !
Tout commence par une sombre affaire au sein du Laboratoire de l'énergie. On y voit un homme en fuite vers un ascenseur. Le pauvre bougre va finir aspiré par une sorte de forme visqueuse indéfinie à cet instant. Puis le silence. Et puis un tourniquet arrose la pelouse et nous présente la maison typique des bonnes familles américaines. Dans ces bonnes maisons, il y a toujours un grand escalier face à la porte d'entrée qui mène aux chambres du premier étage. Il y a toujours un grand salon avec un énorme fauteuil pour quand papa rentre éreinté du travail. Et dans ces grandes maisons, il y a toujours une cave qu'on aurait tous aimé avoir pour s'en faire notre repaire.
C'est là qu'on va trouver Dustin, Mike, Will et Luca en train de faire une bonne partie de Donjons & Dragons avec comme ennemi mortel les troglodytes ! Mais surtout le Démogorgon !

Evidemment, ces quatre gamins me font beaucoup penser à ceux des Goonies, mais aussi aux sept veinards du film au clown de Stephen King. Mais c'est lorsque leur partie de jeu se termine que la tranquillité de Hawkings va être perturbée. Sur le chemin du retour, Will finit par se retrouver seul sur son petit vélo pour rentrer chez lui à travers Mirkwood Road. En fait, cette route ne s'appelle pas vraiment Mirkwood. Ce qui est vrai par contre, c'est qu'elle longe les bois et qu'il fait très sombre ce soir-là. La lumière de son vélo qui le guide dans la nuit ne met à vaciller puis à s'éteindre. Puis elle se rallume, laissant apparaître une forme presque humaine au beau milieu de la route. Terreur. Impossible de savoir ce que c'était, tout est allé si vite. Will laisse tomber son vélo pour couper à travers bois et arriver plus vite chez lui. Mais il est trop tard. Il s'enferme dans l'atelier du jardin, attrape le fusil qui traîne en cas d'attaque extraterrestre et attend. L'ampoule du plafond brille de plus en plus. L'attente est pesante, tout comme ce silence de mort mais la porte ne bouge toujours pas. Quand soudain le voilà, il est là, déjà à l'intérieur. Et après un grand bruit, la lumière de l'ampoule du plafond disparaît et emporte avec elle Will qui ne dormira pas dans son lit ce soir.


Le matin, c'est fait pour le Café et la Contemplation.
Il est temps de rencontrer Joyce Byers, la maman de Will Byers, ce garçon de 12 ans qui vient de disparaître alors qu'il tentait de se cacher dans l'atelier au fond du jardin. Jonathan Byers, le grand frère de Will est en train de préparer le petit déjeuner. Joyce s'affaire dans tous les sens et se demande bien pourquoi Will n'est toujours pas levé pour se préparer à aller à l'école. Ce matin, Will n'ira pas à l'école. Elle ne le trouve pas dans son lit. Il n'est pas non plus chez les Whiler, la famille de Mike où il jouait la vieille à Donjons & Dragons. A l'école ? Non plus. Will n'est pas là. Will a disparu. Il est temps de faire ce que tous les parents font lorsque leurs enfants disparaissent, surtout dans une ville où il ne se passe jamais rien. Nous sommes au lendemain de la nuit du 6 novembre 1983.
- Enfant disparu, suicide, c'est comme être de retour à la grande ville non ?
- J'avais affaire à des inconnus à l'époque. Ici de sont des amis.


Ce matin, Jim Hopper a mal au crâne. En fait, Jim a mal au crâne tous les matins. Quand il arrive au poste de police, la mère de Will est déjà là à l'attendre dans son bureau. Son fils a disparu. Les recherches commencent et les gamins comptent bien s'y mettre aussi malgré les interdictions de leurs parents. Direction Mirkwood Road, son vélo a été trouvé par les flics là-bas. Il fait nuit, les bois sont sombres et quelque chose bouge derrière eux. Peut-être le Démogorgon ? Ou peut-être tout autre chose.
Pendant ce temps, au Benny's Burger, une drôle de gamine fait son apparition. Elle est maigre, jeune, a le crâne rasé de prêt et porte une grande robe de chambre pour seule tenue. A son poignet, un numéro : 011. Benny lui prépare un burger bien gras mais tout va aller très vite, et la gamine qui semble avoir perdu la parole se retrouvera bien vite seule à errer dans les bois, ces mêmes bois où nos trois gamins sont en train de se pisser dessus de trouille. Eleven, c'est comme ça qu'ils vont l'appeler. Elle semble fuir quelque chose de terrible. Et pendant que Joyce la mère Will commence à communiquer avec lui grâce à des guirlandes de Noël et une certains dose de spiritisme, les garçons commencent peut-être à savoir qui est Eleven et quel sont ses... capacités.
Will était peut-être au mauvais endroit au mauvais moment. Il a vu quelque chose qu'il n'aurait pas dû.
Voilà allez, je n'en dis pas trop mais comme je l'ai déjà dit, il ne m'a fallu que quelques minutes pour adorer cette bande de gosses, leurs parents détraqués, ou encore le shérif de cette bonne ville de Hawkings où il ne se passe jamais rien. Tout est là : le lycée, les histoires, le Benny's Burger, le secret du laboratoire National de l'énergie, les gens qui semblent tirer profit de cette situation et peut-être en être à l'origine mais surtout, il y a l'au-delà, les esprits, les monstres du placard, les synthétiseurs, le bruit derrière les murs et ce générique qui nous replonge dans les années 1980.
Regarder Stranger Things, c'est comme regarder un épisode d'X-Files avec des personnages de Stephen King dans un enquête policière à la True Detective découpées en chapitres façon Tarantino.
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