C'est la rentrée ! Dimanche soir, détresse, dernière météo avant les bancs des salles de travail. Bon, on va pas se formaliser, on est pas si malheureux que ça, surtout en cette période. Travailler n'est peut-être pas gai. Mais ne pas travailler serait encore pire. Et notre vie, c'est franchement de la rigolade. Et je vais vous le prouver avec ce petit jeu du PSN, à 14,90 € découvert par l'émission Chez Marcus. Le trailer m'a convaincu, la musique, l'ambiance, la patte graphique. C'est un jeu pour moi. Si je rajoute qu'il me fait penser à The Cave ou Brothers et que c'est signé Ubisoft Montpellier, alors là, c'est quasiment l'état de grâce vidéo-ludique. Mais sortez quand même les mouchoirs.
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montpellier
Type : Aventure
Support : PS4 - PS3
Ça se présente comme une BD vivante. C'est de la 2D, et c'est merveilleux, elle a la côte en ce moment notre bonne vieille 2D. Pour dire vrai, la première impression que j'ai eu, c'est d'avoir les graphismes de Don't Starve disposés à la Rayman Legends (en couches successives avec l'Ubi Framework). C'est une vraie toile de peinture animée. Je me demande encore comment on ne peut pas être contemplatif devant les jeux vidéo à notre époque. Bon, passons au côté "on va tous chialer" car c'est bien l'histoire qui prime, encore une fois, dans ces petits jeux que l'on déniche en fouinant un peu, tel un chien qui cherche toujours l'os ayant le plus de viande collé autour. S'il y a de la viande, la taille de l'os n'importe plus.
L'histoire se déroule tout au long de la première guerre mondiale. Les héros qui la composent sont ces soldats anonymes envoyés au front du jour au lendemain alors qu'ils étaient fermiers ou infirmiers. On va alors croiser entre autres le destin d’Émile, d'Anna, de Freddy ou encore de Walt, le chien qui nous accompagnera souvent. Émile reçoit sa lettre et quitte sa ferme et sa fille pour rejoindre les gares de Paris avant d'être envoyé au front. La guerre est déclarée, la France va faire face à l'Allemagne. Et l'horreur va commencer, lancez la musique, montez le son et contemplons la suite.
Le jeu est divisé en quatre parties, chacune découpée en chapitres où nos personnages vont se croiser. Certains sont potes de sang, d'autres combattent dans des camps ennemis tout en se connaissant, absurde, mais tout comme la guerre. Et on va devoir traverser tout ce merdier en résolvant des petites énigmes jamais trop compliquées pour ne pas avoir l'impression de sortir de l'état d'esprit dans lequel veut nous mettre le jeu. On fera péter de la dynamite, on se planquera lorsque les soldats passent, on soignera des blessés avec l'impression de jouer à Guitar Heros, on conduira une vieille bagnole en évitant des obus en rythme avec une valse hongroise de Brahms ! L'extase mes amis ! Le seigneur te dit prend, prend, prend encore fils, et tu paieras à la sortie.
Certains ont survécu. D'autres non. Voici leurs histoires.
Mais j'oublie le point le plus important : l'histoire a un narrateur. Et ce narrateur à une voix. Et cette voix a un vrai pouvoir. Elle joue le rôle du premier violon d'un orchestre. Une voix grave et parfois tremblante, qui nous raconte le fil de l'histoire parfois abominable de nos personnages. Vous allez en chier. Et au fil de l'histoire, on va aussi ramasser des tas de petits objets qui seront accompagnés d'explications sur leur utilité pendant la guerre. Car c'est ludique mais aussi éducatif. Najat devrait inciter les profs d'histoire à faire jouer leurs classes à ce jeu. Car oui, on apprend vraiment. Outre les dates et les événements clefs, on apprend aussi les petits détails les plus intéressants, comme par exemple le fait que les soldats enlevaient les boutons en métal de leur veste car ils pouvaient indiquer leur position à l'ennemi à cause du reflet du soleil. On apprend aussi le rôle des chiens pendant la guerre, l'histoire des taxis de la Marne, ou encore pourquoi les tranchées des Allemands étaient de meilleures qualité que les tranchées boueuses des Français. Légalisons le jeu vidéo dans les programmes scolaires. Najat, on compte sur toi.
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Commentaires
Je viens de le terminer. C'est abominable.
Ecrit par Vincent le vendredi 26 septembre 2014 à 22:10
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