C'est un O.V.N.I. que j'ai eu entre les mains. Mulder serait encore une fois ravi. C'est aux éditions La Pastèque, merci à eux pour cette avant-première. La couverture est très sobre, ça inspire le mystère, le bizarre, le profond voire l'ésotérique. La quatrième de couverture annonce 12 histoires d'un génie humoristique. Je suis sorti de là hébété, complètement hébété. Avant de devoir m'y replonger. Voilà Pourquoi.
Auteur : Nicolas Mahler
Edition : La Pastèque
Parce que déjà la forme est assez particulière. Ne cherchez pas des mots là -dedans, il n'y en a pas. On parle de lecture quand même car on le sait bien, un dessin se lit, se triture et est souvent plus bourré de sens qu'on ne le croit au premier regard. Certains lisent ça à toute vitesse, d'autres s'attardent vraiment. Alors débute la lecture de la première histoire qui m'a laissé froid comme de la glace. Les cases s'enchaînent, un bonhomme tente vaguement de magouiller une meuf au bistro, mais ça ne donne rien. J'arrive au bout et l'effet fait un peu plouf. Bon, voyons la suite.
Je dois dire que là , il m'est arrivé un truc encore plus bizarre. A la fin des histoires 2, 3 et 4, je me suis regardé mentalement en me disant : sacre Diable mais je n'ai absolument rien compris. Quelque chose cloche et je n'aime pas ça. Quelque chose se passe sous mon nez et je suis incapable de le déchiffrer. Alors je ferme tout et je repense à tout ça. Je me dis surtout qu'un livre est censé nous faire vivre des choses et pour le coup, c'est déjà réussi. Je doute, je plane, je me pose des questions. J'ai peut-être lu trop vite, à la manière de ces blocs de dessins qu'on fait défiler très vite dans ses mains pour obtenir une animation. Alors je reprend depuis le début. Action, deuxième !
Histoire 1 : eh, mais les verres de pinard qui s'empilent sur le bar, je ne les avais pas vu toute à l'heure ! A croire qu'ils ont été rajouté sur les pages entre mes deux lectures ! Rho, et les petits cailloux que le bonhomme ramasse à la fin pour... AH AH ! Je te tiens humour bien planqué et réservé à ceux qui insistent ! Ce qui me fait repenser à un truc qu'avait dit Michel Houllebecq : dans un livre, l'auteur fait la moitié du boulot, le lecteur en fait l'autre moitié. Chacun doit offrir ses efforts à l'autre. Et ici, c'est exactement ça. Quelques histoires sont vraiment drôles comme celle du dictateur ou celle du couple qui se partage un pichet de pinard mal placé. D'autres sont moins drôles et j'avoue que je n'en ai toujours pas compris certaines. Mais comme un bon poème ou un bon cours de math, il faut parfois y revenir encore et encore pour en comprendre toutes les subtilités. Certains traiteront cette façon de faire d'imposture : pas moi car je suis sûr qu'il y a encore des tas de petits verres de vin ou de petits cailloux planqués que je n'ai pas encore su voir.
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