Comme il existe des films muets, il existe des livres muets. Mais aussi des BD muettes. Alors vous me direz : mais une BD, ça a des bulles non ? Eh bien pas toujours. Et ce n'est pas toujours des livres pour enfants. C'est le cas ici, avec Le fils de l'ours père. C'était ma première lecture de BD muette, et je dis bien lecture, car texte ou pas texte, c'est bien une lecture que l'on fait, la lecture d'une histoire au travers des images. Sangoku petit cœur lit bien dans les pensées, et pourtant y'a pas de texte sur le front des autres.
Scénario / Dessins : Nicolas PRESL
Edition : The Hoochie Coochie
C'est l'histoire d'un couple qui vit à la campagne. Le livre s'ouvre sur une partie de chasse qui va mal tourner. Le chasseur va tirer et tuer un grizzli, mais horreur, un petit ourson apparaît, maintenant orphelin. La chasseur au visage destroy se doit donc de s'en occuper, et le ramène alors dans sa chaumière. Etant une saloperie d'être humain, il décide alors de tirer profit de la situation en formant notre petit ourson aux joies du cirque animalier. Il l'amène ensuite en représentations, jusqu'au jour où l'une d'elle tourne mal. Une saloperie de gamin le pique avec son bâton, et l'ours, ayant grandi, lui retourne un grand coup de patte qui lui arrache l'oreille. C'est la huée dans la public, et tous demandent réparation. Le chasseur-papa ira en prison, et l'ours se fera amputer de sa patte meurtrière. L'ourson devenu ours se frotte aux dures lois de la mentalité humaine. Il retourne alors dans sa chaumière, en compagnie de la femme du paysan, et ont ensemble un enfant, qui sera bien différent des autres.
Naît alors un être mi-humain mi-ours, un humain à tête d'ours. Sortant de prison et voyant la traîtrise, le paysan tuera alors le père de cet enfant ours. Et ce petit truc va grandir, et évoluer dans notre monde cruel avec sa différence bien marquée. Il ira jusqu'à l'université où sa nature le pénalisera encore, mais rencontrera une fille qui, un peu moins stupide que les autres, arrivera à voir au-delà et le traitera comme tous les autres, au moment où il en aura le plus besoin. La folie n'est jamais bien loin, et elle s'installe encore plus vite lorsque la différence prend trop ses marques. Comment cela va t-il finir ? Et si l'ours était une métaphore pour exploser la différence ? Car c'est le grand mal de ce monde, là où tout le monde s'affère à prouver que c'est le manque de tolérance, qui n'existe que par la différence.
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