Voilà une BD qui est dans ma bibliothèque depuis bien longtemps. Je ne l'avais encore jamais lue ni même ouverte. J'avais peut-être trop peur de ce que j'allais y trouver. Au final, à part de l'encre et du papier, je ne pouvais pas y trouver grand chose de plus. Et bien si, car le miracle de l'esprit est de transformer l'encre et le papier en histoire. On sait que celle là va être bien chargée en négros et autres ya-bon-missié, mais il y a autre chose qui m'a paru presque plus ignoble. Si si, c'est possible !
Auteur : Hergé
Nationalité : Belge
Pitié missié Blanc, pitié ! Moi y'en a voulu tuer toi ! A présent, moi être ton esclave, ô Blanc généreux !
C'est vraiment une BD d'un autre temps. C'est le deuxième de la série, sortie en 1931 juste après Tintin au pays des Soviets sortie elle en 1930. C'est l'histoire du jeune reporter Tintin et de son sale cabot Milou. Dans cette histoire, ils se rendent en Afrique pour réaliser un reportage digne de ce nom. A cette époque, personne n'allait en Afrique, ce qui explique les directeurs de rédaction qui lui proposent des sommes certaines pour que Tintin leur assure l'exclusivité de son reportage. Evidemment, il ne se laisse pas amadouer par le pognon, il est beaucoup trop intègre pour cela. Le voilà donc au pays des noirs, ou plutôt des nègres que Hergé dessine noir, noir, noir comme la nuit. Ils sont très noirs et leurs bouches sont très grosses et très roses. On dirait vraiment des gros donuts à la fraise de chez Dunkin' Donuts. Il est accueilli en homme blanc supérieur et plus malin que tout le monde, sauf qu'il va lui arriver plus d'une sale histoire.

Ah c'est donc un Blanc qui nous a volé notre voiture ? Gare à Eh bien gare à lui si je le rattrape !
Tintin est vraiment un putain de héros. Il va survivre à un combat à mains nues face à un requin. Il va venir à bout d'un crocodile. Il va clouer le bec à un boa qui doit bien faire 10 mètres de long. Il va remettre à sa place le roi des animaux et survivre ensuite à une chute vertigineuse en rebondissant sur un hippopotame. Il mettra dehors un léopard qui a voulu se pointer dans la salle de classe où il apprend aux noirs à faire 2+2. Bon, vous voyez, la terre est hostile, les zoulous veulent une fois le bouffer et le lendemain faire de lui le roi du village. Mais Tintin veut faire son reportage, et c'est pas quelques sorciers locaux qui vont l’en empêcher. Bon, homme blanc, homme noir, l'album est bien sûr pas net mais souvenez-vous, ça date des années 30'. Et puis ne faisons pas trop les malins sur la question raciale, car je vous rappelle qu'on est en 2016 et que sur ce sujet, rien n'est réglé, bien au contraire. Je vous avais dit qu'il y avait pire. Oh oui, il y a pire !
Parce qu'en plus de tout ça, Tintin est une saloperie d'une cruauté totale envers les animaux ! Et c'est à mourir de rire tellement la violence est inattendue ! Il y a par exemple cette scène où un singe emporte Milou avec lui. Pour le récupérer, Tintin doit ruser le singe. Pas de problème ! Il va tuer un autre singe, lui arracher la peau et s'en faire un costume ! Ahahah ! Le voilà au niveau d'un Leatherface en train de se balader dans la jungle dans la peau d'un autre animal comme housse de couette. Génial non ? Attend, c'est pas fini. Il y a cette scène où Tintin tente de buter une antilope pour le dîner. Mais il ne comprend pas, après 15 balles de fusil tirées, la bestiole revient sans arrêt. En allant sur les lieux du crime, il découvre alors 15 cadavres d’antilopes empilés là comme dans un abattoir. Extraordinaire. Une autre ? Allez, ma préférée, bien que le meurtre de l'éléphant et le vol de ses défenses était aussi à mourir de rire. Mon meurtre préféré est donc celui du rhinocéros, un beau trophée de chasse en perspective. Mais les balles du fusil ricochent sur la peau de la bête qui décidément ne veut pas crever. Et voilà que Tintin, comme toujours, a la solution. Il creuse simplement un petit trou dans le dos de la bête pour y entreposer ensuite une cartouche de dynamite et faire exploser la carcasse ! Fabuleux. Voilà pourquoi cet épisode de Tintin n'a décidément rien à voir avec les autres !
Sapristi je crois que la charge était un peu forte.
Vous avez aimé ? Partagez !
Commentaires
Poster un commentaire :