C’est festif sans être idiot, ça fait plaisir un peu à tout le monde sans être vide, c’est donc un de mes albums de l’été, sans hésiter.
On avait commencé à entendre parler d’eux dès leur premier album, avec la chanson Cielo Ciego. A la veille de la sortie de ce petit troisième, Emmène-moi passe déjà assez largement sur les ondes. Ça, plus une propension à aimer les guests reconnus, et on commence un peu à stresser sur ce qui nous attend, malgré la sincérité et l’énergie communicative qui se dégage de leurs prestations scéniques. C’est l’heure du tournant pour le groupe tarbais de chansons festives et engagées, l’heure de savoir, justement, où ils nous emmèneront.
Intro hispanique très dépaysante, à se demander si on est bien chez BDA, qui introduit également la nouvelle voix féminine qu’on retrouvera à intervalle régulier. En avant, tranquillement, mais sûrement. Car ce qui frappe après quelques titres, c’est l’assurance qu’ils ont pris. Les morceaux sont carrés, mieux écrits, et surtout sacrément variés, et ce, dès la première chanson, qui est probablement leur plus belle réussite à ce jour. Leurs influences restent reconnaissables mais mieux digérées, donnant à l’ensemble une solidité nouvelle. Leur musique reste à la croisée entre chanson française, rock et ska festif, avec cette touche espagnole qui ramène immanquablement à la Mano Negra ou Manu Chao par moment.
Au rayon influence, BDA n’en oublie pas de se maintenir dans l’air du temps. Ainsi, outre le fait qu’on trouve Zaz en invité, certains passages montrent que Fauve ou Stromae sont passés par-là. Tant qu’à faire dans le top 50, il y a pire comme influences, et l’album ne souffre pas de ces élans d’opportunismes.
Agréable d’un bout à l’autre, sans gros temps mort, Bruxelles montre que Boulevard des Airs est sur la bonne pente. Quelques prises de risques modérées y côtoient des refrains très très faciles, pour un résultat finalement bien ficelé. A continuer de surveiller de près si les sirènes médiatiques ne viennent pas gâcher leur musique à l’avenir.
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