Vous vous souvenez des MTV Unplugged ? C’est cette émission occasionnelle américaine où des artistes se produisaient en acoustique qui a donné lieu à quelques sorties d’albums mémorables, parmi lesquelles Nirvana ou Eric Clapton. Nos petits français de Klone n’en sont peut-être pas là mais ils s’en inspirent très fortement pour sortir cet Unplugged, enregistré sans public mais dans les conditions du live. C’est prétentieux ? Franchement, peu importe, c’est le résultat qui compte.
Je vous avais parlé de Klone avec l’album Here Comes the Sun, je me permets d’insister aujourd’hui après avoir écouté Unplugged.
Membres : Yann Ligner, Guillaume Bernard, Aldrick Guadagnino, Armelle Dousset
Label : Klonosphere
Klone est un groupe poitevin qui a pris concrètement son envol dans les années 2000, alors dans le milieu de ce métal français assez radical qui verra émerger pas mal de talents. Ils y bâtiront le label indépendant Klonosphere que les amateurs du genre connaissent probablement. Pourtant, Klone n’est pas resté arcbouté sur la petite sphère métal. En 2015, après une lente évolution, leur 5ième album « Here Comes the Sun » en avait presque totalement passé les barrières.
En ce sens, un disque acoustique aujourd’hui n’est pas franchement une surprise, cela semble même assez logique.
L’album se compose majoritairement de titres issus de Here Comes the Sun, plutôt bien sélectionnés, auxquels on rajoute quelques reprises, titres plus anciens et inédits. Bien entendu, le changement majeur et qu’il n’y a plus aucune saturation et presque aucune percussion. Les guitares aériennes et le chant prennent la majeure partie de l’espace.
C’est une autre approche de leur musique, qui parvient à en garder toute l’atmosphère et la classe. C’est bien joué, toujours aussi bien chanté et même bien accompagné, notamment par un surprenant accordéon qui vient s’ajouter au saxophone et aux quelques arrangements qui était déjà dans les habitudes du groupe.
Pour moi c’est une bonne occasion de renouveler le plaisir d’un album que j’avais apprécié l’an dernier, car son identité est complètement respectée sur cet Unplugged. Au niveau des autres titres, mention spéciale à la paisible « The Silent Field of Slaves » et surtout à « Into the Void », surprenante d’intensité pour de la musique débranchée.
Pour certain, Klone est et restera un peu trop linéaire, ça ne change pas. Moi, tout juste ferais-je ce reproche à « Grim Dance » et à « Summertime » qui est déjà une reprise et dont cette nouvelle apparition n’amène franchement rien.
Rien d’inoubliable, mais encore une belle occasion de découvrir ce groupe français trop peu reconnu et qui peut faire des liens entre plusieurs univers musicaux.
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