J'ai eu la chance de pouvoir assister à l'avant-première de Cats qui sera joué à partir du 1er octobre au théâtre Mogador situé dans la rue du même nom à Paris. Le lieu est toujours aussi merveilleux. La dernière fois, c'était pour le spectacle du Roi Lion, alors forcément, mes attentes étaient assez élevées. J'attendais surtout avec impatience les chansons Memory ou les Jellicle Songs, je ne connaissais pas bien les autres. Up, up, up the stair little hobbitses !
Lieu : Théâtre Mogador, Paris
Date : dimanche 20 septembre 2015 au mardi 5 juillet 2016
Prix : 25.00 à 105.00 €
Créateur : Andrew Lloyd Weber
Memory
All alone in the moonlight
I can smile happy your days
Life was beautiful then
I remember the time I knew what happiness was
Let the memory live again
On a beau se moquer sans cesse de Barbra Streisand, personne n'a chanté aussi bien qu'elle Memory, à part peut-être Elaine Paige et plus récemment la magistrale Susan Boyle. On en reparlera à la fin. On monte donc les nombreux escaliers pour se retrouver tout en haut avec cette impression d'être comme aspirés par le théâtre. On ne peut pas dire qu'à cette hauteur les sièges soient très confortables, mais bon, on ne va pas commencer à râler, si ? Allez allez, un aller-retour aux toilettes et les lumières s'éteignent déjà. Les quelques notes du thème principal résonnent et le décor apparaît. C'est une sorte de décharge à l'échelle 'chat'. Un gros pneu, une demi-voiture géante et tout un tas de détritus autour avec sur la gauche un vieux four fermé. Des yeux lumineux de chats s'allument par dizaines et hop, en piste les matous !
L'histoire en gros, est celle d'une petite foule de chats qui se retrouvent autour du vieux et respecté chat Mathusalem qui va devoir désigner celui qui montera au ciel rejoindre la lune pour débuter une nouvelle vie dans la Félinosphère. Les séquences s'enchaînent mais voilà, l'énergie n'y est pas, et même si les comédiens font de leur mieux, on n'arrive pas à rentrer dedans. Mais le pire, ce qui m'a rebuté plus que je ne le pensais, est le fait qu'ils se soient efforcés de traduire toutes les chansons en français. La traduction fait perdre toute la couleur de la musique car si on connait ces chansons en anglais, il est terrible de les entendre transformées en français. Les rimes, le nombre de pieds, quelques plumes et parfois même le sens en est altéré ! Et l'argument de rendre la pièce adaptée au public n'est pour moi pas valable et ce pour deux raisons : la première est que bien souvent, anglais ou français, on a du mal à comprendre les paroles. La deuxième et la plus importante, est que ce n'est pas à l'oeuvre de s'adapter mais au public de faire l'effort de fournir la moitié du boulot du récepteur qu'il est ! Bon sang de bois ! Quant à l'argument : "Oui mais pour les enfants c'est plus facile", non non non, c'est pareil, ces petits êtres inachevés ne sont pas exemptés d'effort. Et puis de toute façon, qui se rappellera des paroles une fois le spectacle terminé, alors que c'est toujours l'impression générale qui prime ?
Touch me,
It is so easy to leave me
All alone with the memory
Of my days in the sun
If you touch me,
Youll understand what happiness is
Look, a new day has begun...
Dommage en tout cas, mais la fin est quand même assez chouette pour bien terminer la soirée. L'autre point positif est que cette histoire m'a remotivé pour terminer ma Delorean DMC-12 et retourner à la date du 11 mai 1981 dans le West End de Londres pour écouter Elaine Page dans son rôle de Grizabella lors de la première de Cats.
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